Mise à jour

Responsa…bilités

Quelques unes des questions qui m'ont été posées:

Le Rachat du premier né; Pidyon haben
Quelques informations sur la circoncision. Minyan? - Brit Milah ou circoncision?
Circoncision d'un adulte ou d'un grand enfant. - Les huit jours - Choix d'un nom
A Propos du cas suédois
Dans le doute . Recherche d'origine.
Conversion: Droit au but - Conversion: to be or not to be? - Conversion: aspects pratiques. - Conversion: parcours - Conversion: pas de rabais? - Circonvercision
Circoncision: à consommer avec modération. - Circoncision d'un nouveau né non juif. - Une tendance familiale à la circoncision?
Logo - Le Sandak (parrain) - Pourquoi faites vous la circoncision? - Aspirez vous là la circoncision? - Drôle d'aspect - D'amour et d'eau fraïche - Cadeau de Brit Milah - Faut il payer le Mohel? --

Bein Hachemachot -

Le Rachat du premier né; Pidyon haben
<J'ai beaucoup apprécié la visite de votre site sur Internet
Je cherche la prière du Rachat du premier-né;. Je suis Cohen et un de mes bons amis m'a prié de faire cette prière
J'aimerais approfondir le sujet, et la signification de cette prière.
Merci d'avance
Avec mes meilleures salutations
JCD, Janvier 99.>
Cher ami,
L'actualité de la semaine, c'est à dire le récit de la sortie d'Egypte et le passage de la Mer Rouge nous plonge au coeur du sujet ... du rachat du premier né. L'historique de cette Mitsvah, que vous connaissez certainement déjà, est la manifestation du choix divin, qui sort les seuls Enfants d'Israël de l'Egypte, et est à même de frapper les premiers nés égyptiens là où ils se trouvent et d'épargner les maisons juives.
Ces premiers nés hébreux passent dès lors au service de D.ieu, et le resteront jusqu'à l'époque du veau d'or. La seule tribu n'ayant pas fauté, les Lévites, et leur famille principale les Cohanim, deviennent les prêtres, tandis que les premiers nés sont renvoyés à la vie civile.
C'est cet échange que nous commémorons, en rachetant les premiers nés d'Israël auprès d'un Cohen, la famille sacerdotale.
Le père d'un nouveau né le rachète si ce petit est premier né de sa maman. Ceci se fait à 30 jours révolus, soit le 31ème jour. Une grossesse préalable n'ayant pas donné lieu à une naissance peut dans certains cas ne pas dispenser le nouveau né du Rachat, mais ce détail est à voir avec un Rabbin ou un Cohen compétent.
Le rachat se fait sur une certaine somme d'argent métal (pièces ou objet en argent pur) à l'exclusion des chèques ou billets, ou d'objets plaqués argent.
La prière se trouve dans la plupart des livres de prières quotidiennes, et l'on a l'habitude de choisir un Cohen connaissant les lois qui lui sont propres.
Peut être serait il judicieux que vous soyez initiés à la pratique de cette Mitsvah très importante qui est la vôtre par un Rabbin proche de chez vous, ou par un Cohen en ayant l'expérience.
Si vous le souhaitez je peux vous mettre en rapport avec un ami de votre ville qui dirige une communauté et pourra vous trouver la personne la plus adéquate pour cette initiation.
Vous pouvez également consulter en français l'Abrégé du Code de Lois, Kitsour Choul'han Aroukh, Chapitre 164.
Amical Chalom

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Mme D. Février 99
Je voudrais avoir quelques informations sur la circoncision.
- Est-ce que vous faites la circoncision à la maison? Ou à l'hôpital?
- Acceptez-vous de faire la circoncision sans Minyan?
- Quelles sont les autres choses à savoir?
Je suis israélienne et j'habite dans le Puy de Dôme.

Chère Madame
Vous m'écrivez en vue d'un accouchement prochain pour savoir comment faire circoncire votre enfant.
Vous savez que dans les meilleures circonstances, un garçon en bonne santé doit être circoncis le huitième jour, sur les genoux d'un homme juif nommé "sandak" (parrain), en présence d'un Minyan, assemblée de 10 hommes juifs. La Brit Milah est l'occasion de se réjouir, notamment par une Séoudat Mitsvah (repas de la Mitsvah). La Brit Milah peut avoir lieu à domicile, ou dans un autre lieu, synagogue ou salle de fêtes, selon les commodités locales et personnelles des parents.
Exceptionnellement, la Brit Milah peut se dérouler dans la clinique où l'enfant est né, si l'état de la maman ne lui permet pas de sortir, mais c'est souvent difficile à réaliser pour des raisons plus administratives que religieuses. L'admission en clinique ou en hôpital pour circoncision ne se fait que pour des grands enfants ou des adultes qui seront circoncis avec l'anesthésie locale ou générale adéquate … mais nous n'en sommes pas là.
Ceci dit, pour répondre de façon plus précise à vos questions, je suis disposé à circoncire à votre domicile, ou mieux dans les locaux tout proches de la communauté de Clermont Ferrand. Je préfère la présence du Minyan, mais si cela n'est pas réalisable, je peux circoncire sans les dix hommes.
Il faudra faire le maximum pour que la circoncision se fasse le huitième jour. Je vous remercie de me téléphoner le plus tôt possible après votre accouchement pour que nous puissions arranger tout ceci. Je vous prierai de me communiquer une copie d'un document officiel, même en hébreu, mentionnant les noms et prénoms de vos parents, ou tout autre document qui puisse attester de votre judéité, comme par exemple la Kétouba (acte de mariage religieux) de vos parents.
Il reste certainement beaucoup de choses à dire, que vous pouvez consulter dans un livre (… écrit spécialement pour vous):
Véyikaré Chémo
Recueil sur la naissance et la circoncision.
Une anthologie préparée par Aharon Altabé
votre Mohel, publiée aux Editions Gilwern.
… que vous trouverez dans toutes les bonnes librairies.
Chalom et meilleures salutations.

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DL , Mars 04
bonjour
Je vous écris car mon conjoint (non juif) et moi-même attendons la plus merveilleuse chose que D.. nous ai donné pour le mois de juin.
Je souhaiterai donc quelques renseignements concernant la Brit de notre petit à venir.(Je m'adresse à vous car à ce jour le consistoire n'a pas répondu à notre demande).
Nous ne sommes donc pas mariés (car sans conversion pas de mariage religieux et nous n'attachons aucune importance au mariage civil. Vous me direz qu'il eut été plus simple de se marier avec un juif et je suis parfaitement d accord avec vous, mais le cœur a parfois des raisons que la raison ignore...)
Donc mon conjoint et moi attendons avec impatience la venue au monde de ce petit homme (c'est un bébé désiré) mais souhaiterions savoir si notre situation ne risque pas de poser de problème pour la Brit:
Vous en tant que Mohel accepteriez vous de circoncire notre fils?
Et la Brit peut elle nous être refusée à la synagogue?
Je vous serai extrêmement reconnaissante si vous acceptiez de nous répondre et de nous aider dans notre démarche ( un ami religieux nous a conseillé d'effectuer un certificat de judéité pour notre enfant!!!)
D'avance merci et Chabbath Chalom

Chère D et futur papa,
Prenons les choses dans l'ordre.
Nous attendons la plus merveilleuse …. Mazel Tov. C'est effectivement un joli cadeau, et je suis sûr que vous faites de votre mieux pour être à la hauteur du cadeau … et de celui qui vous le donne.
Vous me direz qu'il eut été plus simple de se marier … De cette façon là je n'ai plus aucun reproche à vous faire, vous savez déjà tout.
Accepteriez vous de circoncire notre fils? Né d'une maman juive, bébé est juif et doit être circoncis puis élevé comme tel. Je le ferai avec plaisir.
La Brit peut elle nous être refusé à la synagogue? Nombre de rabbins préfèrent effectivement qu'une telle circoncision soit effectuée ailleurs qu'à la synagogue. Prévoyez donc une circoncision à domicile, mais tout est envisageable …
Certificat de judéité: il sera toujours temps de le faire par la suite. Par contre je demanderai de votre part des éléments prouvant votre propre judéité: Ketouba de vos parents ou vos grands-parents et/ou livret de famille, voire autres.

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Minyan?
Novembre 2005, Arik
Chalom,
Permettez moi d'abord de vous féliciter pour votre site.
La raison pour laquelle je vous écris est la suivante:
la présence de 10 hommes est-elle nécessaire pour une Brit Milah?
Merci de me répondre,
+++++
Cher Arik,
Ce n'est pas une nécessité absolue, ... mais il faut s'efforcer qu'il y ait dix hommes.
Chalom oubrakha

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Brit Milah ou circoncision?
Question de RJ, Octobre 2005.
Notre fils va naître prochainement, et nous hésitons entre faire un Brit Milah classique avec un Mohel ou le faire à l'hôpital, car mon mari craint de ne pas pouvoir supporter les cris du bébé. Quel est votre point de vue?
Chers RJ.
Je vous remercie de la confiance que vous me faites en m'adressant cette question, et serais heureux de pouvoir vous aider à trouver la solution.
Parmi les éléments de réponse, une fois admise la "nécessité" de circoncire le petit:
La circoncision "médicale" classique passe effectivement par une anesthésie, générale de surcroît. Les anesthésistes répugnent à endormir un nourrisson, et parfois jusqu'à 12 et 24 mois pour une intervention "de convenance" car toute anesthésie est un risque, et plus encore chez un nourrisson.
La méthode médicale est codifiée selon les usages de la chirurgie en une intervention bien longue par rapport au temps d'une Brit Milah effectuée par un Mohel même débutant.
Elle est précédée d'examens de sang -douloureux,
Elle est effectuée hors de la présence des parents, dans un cadre "froid" et il me semble que même un nourrisson pourrait être sensible à cette absence de "proximité" du personnel médical.
A l'opposé, un Brit Milah à domicile ou à la synagogue est effectuée dans un cadre chaleureux, avec une maman qui retrouve et couve son nourrisson quelques minutes après l'intervention, et tous savent que le nourrisson est sensible à la voix et l'odeur de sa mère.
Elle dure quelques 90 secondes entre le moment où le Mohel commence à couper, à faire l'hémostase et le pansement.
Elle est assurée par une anesthésie … à l'eau (fort) sucrée dont les études médicales prouvent l'efficacité (taper sur google "sucrose circoncision" rien que pour voir…). Et dont l'expérience nous permet de juger l'efficacité sur la majorité des nourrissons, pour peu que la maman soit calme, et que soit aménagé un espace "réservé" où elle peut retrouver et calmer son bébé immédiatement après la Brit Milah.
Elle est effectuée selon une méthode millénaire, avec des instruments simples, non douloureux.
Les études sur les complications de la circoncision ne portent que sur les circoncisions hospitalières, les complications des circoncisions rituelles étant quasi inexistantes.
Elle se fait à un âge où elle ne laisse aucun traumatisme psychologique à l'enfant, et où sa sensibilité douloureuse ne laisse aucune trace dans sa mémoire.
Il est évident que cette leçon ne peut être délivrée qu'une fois admis la nécessité de circoncire.
A noter que si le papa ne supporte pas vraiment les cris de son bébé, on peut lui suggérer de ne pas venir. Il m'est arrivé une fois de tendre le panier à provision au papa pusillanime pour lui demander d'aller faire les courses…
En espérant vous avoir un peu aidé, je vous souhaite Hag Saméa'h.

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Circoncision d'un adulte

S.L. Novembre 1998
Bonjour,
J'ai quelques questions. Je suis au début de la vingtaine et dois me marier bientôt avec ma copine qui est d'origine juive. On parle ensemble que je me convertisse au judaïsme pour le mariage. Je ne suis pas circoncis.
Est-ce que je devrai me faire circoncire pour être accepté par ma future épouse et qu'elle me considère digne d'être son époux. S.L.

Cher ami,
Vous envisagez de vous marier avec une jeune fille d'origine juive, et envisagez de vous convertir au judaïsme en vue de ce mariage et "pour être accepté par ma future épouse et qu'elle me considère digne d'être son époux." Le souhait qu'elle émet de se marier avec un juif est tout à fait "légitime" et concorde avec toute la tradition juive qui veut qu'un homme (juif) et une femme (juive) s'unissent pour la vie dans le but d'accomplir les commandements de Dieu, dont celui de procréer mais aussi bien d'autres.
Je suppose que votre amie pratique certains de ces commandements mais qu'elle n'a pu vous renseigner sur tous ces sujets. Il serait bon qu'elle puisse se rapprocher (ou que vous puissiez vous rapprocher tous les deux) d'un cercle d'études, comme il n'en manque pas dans toutes les grandes villes où une communauté juive existe.
Concernant la conversion, sachez toutefois que le judaïsme est peu expansionniste, et que les rabbins qui sont les seuls juges de la validité d'une démarche de conversion exigent un engagement dans le judaïsme très complet. Autrement dit, pour Dieu et pas pour elle.
La circoncision est impérative dans le cadre de la conversion.
J'attire votre attention sur le fait que vous devriez vous rapprocher du Rabbinat de votre ville pour envisager les modalités concrètes de votre démarche commune.
Je reste à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.
Chalom.
+++++

P
Cher Mohel,
C'est en parcourant votre site Internet que m'est venu le désir de vous contacter.
En effet, je suis adulte non-circoncis et de confession judaïque. Selon notre loi je ne suis pas juif j'ai alors entamé un processus de régularisation (conversion, même si je n'aime pas ce mot...). Je suis de la région Nord et, notre rabbin étant très occupé, je n'ai pas voulu, ni vraiment osé, lui en parler; cependant cela devient impératif.
Aussi j'aimerais, si vous le voulez bien, que vous me dirigiez vers le Mohel le plus proche de chez moi et, le cas échéant, que vous m'expliquiez toute la procédure.

++++
Cher P
La circoncision d'un adulte se fait au mieux en milieu chirurgical, en tout cas dans notre culture française. Dans les steppes de Russie, on pourrait chercher à faire autrement, mais ce n'est pas le cas.
Il est clair que dans votre cas, ceci s'entend au terme d'un processus de conversion, et le Rabbin de votre région a les compétences pour vous guider dans cette démarche si vous la souhaitez.
C'est le Rabbinat effectuant la conversion qui vous dirigera vers le Mohel agréé et compétent.
C'est encore ce praticien qui vous fera part des frais justifiés par la prestation de l'anesthésiste, la location du bloc opératoire et frais de clinique, et son propre temps passé.
Amical Chalom
+++

Février 2003, CL
bonjour,j'ai visité votre site qui m'interesse au plus au point:en effet,né de mére juive,je me marie bientot,mazeltov,mais pour cela je dois me circoncir car ma mère,marié à un non juif,ne l'a pas fait à ma naissance.mon prénom est christian,j'ai 30 ans:
le rabbin de la synagogue fréquentée par ma mère,m'a conseillé de le faire directement à la syna,avec des médecins reconnus,et m'a assuré du bon déroulement de l'acte qui sera pratiqué sous anesthésie locale;
de son coté,le rabbin de la syna fréquentée par mon amie et sa famille,m'a indiqué que cette pratique se ferait en clinique,là ou toutes les conditions d'hygiene sont réunies.
puis-je donc faire confiance au premier rabbin,qui en l'absence de ketouba,doit également témoigner du judaisme de ma mere dont il connaissait les parents?n'est-il pas plus raisonnable d'opérer en clinique en présense du rabbin qui officiera également lors de la cérémonie de notre mariage?
j'espère avoir été clair,et j'attends donc votre avis sur la chose:merci d'avance pour votre attention,à très bientot,shalom...

Cher CL,
La circoncision d'adulte sur une table de cuisine ou dans les sous sols d'une synagogue s'est beaucoup pratiquée durant l'inquisition espagnole et les années rouges du judaïsme soviétique.
Au 21ème siècle et en France, il semble plus réaliste d'opter pour une circoncision pratiquée en milieu médical, sur une table opératoire, anesthésie locale, électrocoagulation et suture au fil chirurgical.
Il vous faudra également présenter au praticien que vous aurez choisi une attestation de judaïsme établie par une autorité religieuse reconnue, ou au minimum la Ketouba de vos grands parents maternels.
Le rabbin de votre choix pourra être présent pour faire les prières après l'intervention. Ce n'est pas forcément celui qui officiera à votre mariage.

+++

St, juin 2004
Bonjour et excusez-moi d'user de votre temps mais je me permets de vous écrire pour vous exposer mon problème
je souhaiterais me faire circoncire pour des raisons d'hygiène et non pour raisons religieuses, c'est un ami de confession juive qui m'a donné les coordonnées de votre site et m'a conseillé de vous contacter pour me renseigner sur la chose.
J'ai 30 ans et suis dans le Sud.
merci de me répondre

++++
Cher St,
Votre demande de circoncision hors du cadre rituel est à faire auprès d'un chirurgien dans la clinique la plus proche de chez vous. Il faut vous attendre à ce qu'il s'agisse d'un acte chirurgical non pris en charge par la Sécurité Sociale.
Amical Chalom

Circoncision d'un grand enfant

N , Février 04
Bonjour,
J’ai 32 ans et deux enfants, mon deuxième est un garçon, et je souhaite qu’il soit circoncis.
Je suis juive par ma mère, mais pas mon père. Et ils n’ont pas voulu m’éduquer ma culture, à mon regret. Aujourd’hui, vis à vis de nos coutumes je suis très isolée.
Je ne sais à qui m’adresser ni comment m’y prendre, par ailleurs mon fils à 18 mois. N’est-il pas trop tard? Personnellement je pense qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Merci de votre écoute
Cordialement
++++

Chère N et Monsieur,
Félicitations pour votre démarche.
Il est tout à fait possible de circoncire un enfant de 18 mois. Il est évident que ce n'est pas aussi simple qu'à la naissance, mais cela se fait.
A priori cela doit se faire en milieu chirurgical, sous anesthésie générale, par un médecin Mohel ou par un chirurgien juif connaissant et pratiquant les lois de la Torah.
Il sera toutefois nécessaire que le Mohel puisse consulter des documents attestant de votre judéité.
Je reste à votre disposition pour plus.
Amical Chalom

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Les huit jours

Famille G. Mars 99
J'aimerais avoir des renseignements d'ordre pratique sur la Brith.
- le délai de 8 jours est il obligatoire si l'enfant est en bonne santé ?
- Peut-on décaler la cérémonie au dimanche qui suit ?
- la cérémonie peut elle avoir lieu dans l'après-midi ?


Chère Famille G.
Chalom oubrakha.
Je suppose que c'est à l'approche d'un heureux événement que vous posez ces questions.
Vous savez certainement que D.ieu nous a donné dans sa Torah 613 Mitsvoth, commandements, auxquelles se rajoutent des commandements qu'ont pu instituer les Rabbins au cours des générations, comme la lecture de la Méguilah ou l'allumage des bougies de Hannouccah.
La Brit Milah fait partie des commandements donnés par D.ieu, et Abraham notre ancêtre est le premier à avoir reçu cet ordre, pour lui et sa descendance "de circoncire tout mâle" au huitième jour.
Ce commandement de circoncire tout garçon en bonne santé le huitième jour est tellement important qu'il "repousse" certaines interdictions de Chabbat (faire couler du sang) et se fait même le jour de Kippour ou un autre jour de jeûne. En faisant circoncire votre enfant le huitième jour vous lui donnez la meilleure entrée dans le monde du judaïsme et lui enseignez déjà l'abnégation avec laquelle le Peuple Juif accomplit les ordres de D.ieu même lorsque cela peut causer des situations peu confortables vis à vis de votre entourage. Vous permettez surtout à l'âme sainte qu'il a héritée de vous d'entrer dès ce jour dans un corps sanctifié, sans délai.
Je ne peux donc que vous encourager à faire circoncire ce petit bonhomme dans les temps.
Concernant le Dimanche, j'ai connu un Rabbin qui demandait à ses élèves de ne pas circoncire leur enfant le Dimanche, si la Brit Milah avait été retardée pour une raison de santé, afin de ne pas entretenir de confusion et que l'entourage ne pense pas que c'est par commodité qu'on avait déplacé la Brit Milah.
Lorsqu'une Brit Milah a lieu le huitième jour, toute la journée, du lever au coucher du soleil, est valable pour faire la Brit Milah, bien que beaucoup recommandent de circoncire dès le matin. Si une Brit Milah a été déplacée, les lois recommandent plus encore de la faire à la première occasion, c'est à dire dès le matin.
J'espère avoir répondu à votre attente et je vous prie de me recontacter s'il vous reste des questions sur le déroulement de la Brit Milah.
Mazel Tov par avance.
Aharon -- Paris

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Choix d'un nom

Lire à propos du choix du nom l'extrait d'un article

Question de Its'hak, Juillet 99.
Pourriez-vous me donner quelques renseignements concernant le choix d'un prénom de fille.
Il s'agit de Nava Tehila .
Est-il un prénom courant ? en France ? en Israël ? Aux Etats-Unis ? Est-il donné plutôt dans un milieu laïc , traditionaliste , froum ??
Quel est le point de vue de la halakha concernant le choix d'un prénom ??
Je vous remercie.
Hazak pour votre livre VEYIKARE CHEMO que j'ai lu avec beaucoup de plaisir et qui très intéressant.

Cher Its'hak
Merci de votre courrier.
A vrai dire j'ai plus l'habitude des prénoms de garçons, mais je vais essayer de plancher sur le sujet.
Nava a la signification de "belle". C'est côté dans un livre consacré aux prénoms par MA Ouaknine et D. Rotnemer comme moderne et très en vogue en Israël.
J'avoue n'avoir pas entendu ce prénom dans les milieux "froums" traditionnels.
Tehila a le sens de louange.
L'association Nava Tehila ne peut qu'évoquer le Psaume 33, "Réjouissez vous Tsaddikim en Hachem, la louange est belle pour les Justes (la louange à D.ieu sied aux Justes)".
C'est à ce titre une belle association.
Le choix d'un prénom est effectivement très important. C'est par le nom qui lui est donné qu'un être humain reçoit toutes les influences divines. Donner le nom d'un proche décédé ou d'un Juste c'est doter ce petit être du potentiel maximum pour effectuer sa mission sur terre dans les meilleures conditions.
Il peut arriver que l'on change le nom d'un malade pour modifier le "canal" par lequel la vitalité lui arrive et lui apporter ce qui lui manque. C'est ce que D.ieu fit lui même pour Avraham et Sarah lorsqu'il modifia leur nom et qu'ils purent avoir une postérité.
J'attire votre attention sur le site http://www.alliancefr.com/judaisme/cyberthora/altabe/noms.html qui publie la liste des prénoms que vous avez pu consulter dans mon livre ou sur ce site , mais aussi sur le site du rabbinat du Québec http://www.rabbinat.qc.ca/ qui publie une importante liste de prénoms juifs masculins et féminins.
Faut il terminer par le souhait de Mazel Tov pour la naissance d'une petite Nava Tehila?
Chalom
Aharon

CZ, Mai 04
Quelle est l'origine du nom Messod. Quelles sont les autres noms hébraïques équivalents
Merci d'avance.


Messod ou Messaoud vient du judéo arabe, et a le sens de "heureux". Il correspond à Acher en hébreu, souvent traduit par "Prosper". Ainsi, Messaouda répond à Mazal, ou à …Fortunée.

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St , Janvier 2004.
Monsieur le Mohel bonsoir,
Nous attendons notre premier garçon pour fin mars et j'avais quelques questions à vous poser concernant les traditions sépharades et plus précisément tunisiennes quant au choix des prénoms de l'enfant.
1-Je voulais savoir notamment si un garçon peut porter le prénom de ses deux grands-pères (vivants) sachant que l'un des deux grands-pères n'est pas juif et n'a donc pas de prénom hébreu.
Mes parents (tunisiens) m'affirment qu'il n'est pas possible de donner le prénom des deux grands-parents car selon la tradition cela porterait malheur à l'enfant mais ma femme souhaite donner le prénom de son père en plus de celui de mon père.
Connaissez-vous cette coutume?
2-Combien de prénom hébreu l'enfant peut-il avoir?
J'ai trouvé votre site très intéressant et vous remercie de l'aide que vous pourrez nous apporter pour résoudre ce "conflit".

++++
Cher St et Mme,
Mazel Tov par avance, et merci de vous êtes tournés vers mon site pour préparer le joyeux événement.
Je ne suis pas expert en coutumes tunisiennes, et par ailleurs les coutumes des uns ne sont pas les coutumes des autres, même chez les "tunes".
Je répondrai à votre seconde question pour illustrer ce fait: Il n'y a pas de limitation aux nombres de prénoms que peut porter un homme, ou un enfant, si ce n'est la limite du tolérable: Les juifs de Djerba (tiens des tunisiens!) ont l'usage de donner beaucoup de noms. Jusqu'à sept ou huit, au point que je leur demande parfois de me donner la liste écrite avant la Brit Milah, car lorsque le papa a commencé à dépasser les troisième ou quatrième nom il a tendance à bafouiller, et se laisse glisser n'importe quoi ou n'importe qui par les membres de sa famille: ils sont persuadés que le sixième nom est celui de l'arrière-grand-oncle qui vient de … et lui ne peut pas les vexer et leur refuser…
Passés quelques jours, plus personne ne se souvient des noms et de l'ordre dans lequel ils ont été donnés, et ce genre de nomination peut tourner au grand guignol. Quelques années plus tard, lorsque le grand-père nommé en troisième position pour l'aîné vient à décéder, son nom revient en première position "car il n'avait pas été vraiment nommé".
Les rares livres qui traitent du sujet recommandent de s'en tenir à deux ou trois noms, et encore.
Votre question initiale: oui, chez les séfarades, on donne le nom d'un grand-père vivant, voire les noms des deux grands-pères simultanément. Mais qu'adviendra-t-il du second garçon? Il n'aura pas droit à porter un nom d'origine?
Lorsqu'on parle d'usage d'attribuer le nom d'un grand-père, il s'agit essentiellement du nom hébreu traditionnel.
Si l'un des grands-pères n'est pas juif, la question est simplifiée du fait que son nom sera attribué comme prénom civil, pour la sécu et la feuille d'impôts, et n'interfère pas avec le nom hébreu traditionnel.
Les rares livres qui traitent du sujet (aouda!) recommandent de ne pas donner le nom d'un homme ou d'un enfant mort prématurément. Il ne semble pas exister de problème à ce qu'un enfant porte le nom de ses deux grands-pères, si ce n'est qu'un des prénoms passera à l'as…

Pour conclure, les Sages enseignent que lorsque les parents donnent le nom à un enfant, c'est l'esprit divin qui vient leur souffler le nom. Ce nom donnera à l'enfant toute sa vitalité spirituelle. C'est pourquoi il est d'usage de nommer un enfant d'après le nom d'un Juste ou d'un personnage exemplaire, afin qu'il en partage les voies.
Mazel Tov!

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Dans le doute

Janvier 2001, De S.
J'ai lu avec intérêt vos propos sur le forum de Cyber J (ça remonte à 3 ans mais c'est toujours d'actualité). Je vous explique mon cas et peut être pourrez vous m'aider. Mon père était juif (décédé malheusement).
Ma mère est juive de par sa grand mère maternelle mais ce fut impossible à démontrer au consistoire (pas de ketouba) qui me demande une conversion dans le bénéfice du doute. Dans l'histoire c'est un peu de ma faute car j'ai fait trainer les choses et aujourd'hui je suis marié avec une juive 100 % et le mariage fut célébré chez les juifs réformés.
Je suis en train tout de même de régulariser ma situation avec le consistoire et j'en vois le bout grace à D... . Par contre je me pose une question, ma femme est enceinte et il se pourrait bien que ce soit un fils.
Si c'est le cas, pour la cérémonie est ce que je vais compter (si celà est fait par un mohel traditionnel et c'est mon but) ou non car je crois qu'il faut un myniane de 10 personnes et que le père soit présent ? Dois je au contraire ne pas faire partie de l'assistance (à mon grand regret)? Car il se pourrait bien que ma confirmation de judéité ne soit pas encore prononcée si l'enfant naît.
Autre question et le rachat par un Cohen car ce serait un premier né ? Je me pose des questions mais je suis très attaché à nos traditions et en la matière tout au moins en France c'est le Consistoire qui détermine ce type de questions.
Voilà, j'espère que vous pourrez m'éclairer car je suis très inquiet et je n'ai pas encore osé poser la question à mon rabbin et au consistoire.
Cordial Shalom

Cher ami,
Je suis désolé de ne pas être apte à répondre à vos questions.
Il semble clair à première vue que les Rabbins qui vous ont demandé de vous "convertir" ne peuvent accepter de vous compter dans le minyan. Mais ceci peut être contourné dans une assemblée de plus de dix personnes.
Les mêmes raisons font que vous ne pourriez pas prononcer les bénédictions sur la Brit Milah qui reviennent au père, et que vous ne pouvez procéder au Pidyon haben.
On pourrait toutefois imaginer que vous donniez une procuration conditionnelle à Mr X ou Y, qui établisse que si vous êtes juif "de plain-pied" vous déléguez le dit sieur pour faire pratiquer la Brit Milah, un peu comme un papa qui est au loin et se décharge sur un autre. Ce pourrait être le Sandak qui récitera alors la bénédiction de la Milah.
Un montage semblable en plus compliqué pourrait se concevoir pour le rachat du premier né.
A vrai dire, mon bla bla vous arrange peu, car il faudrait vous tourner vers le rabbinat qui vous accompagne dans la démarche de "conversion", ou vers le Rav du Beth Hamidrach où vous étudiez et obtenir leur avis.
Bon courage et Chalom

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Recherche d'origine

Ts, avril 04
Chalom,
Je voulais vous remercier pour la qualité de votre site Internet qui est très utile pour des personnes d'origine juive comme moi mais qui n'ont pas suffisamment de connaissance de leur culture religieuse.
Votre site m'a permis de prendre conscience de beaucoup de principes qui régissent ma vie sans que j'en comprenne le sens auparavant.
J'ai une question assez précise à vous poser: mon ascendance judaïque me vient de filiation paternelle: toute ma famille paternelle est juive, malheureusement ma mère n'est pas juive.
Je pense très sérieusement à partir en Israël et me convertir là-bas pendant mon séjour, à cet égard je prends des cours d'hébreu à la maison communautaire de ma ville depuis 2 ans.
Je suis mariée à un non juif qui souhaite également se convertir: notre but est de fonder un foyer juif.
Ma grand-mère a perdu sa ketouba et la seule indication qu'elle a pu me fournir est qu'elle s'est mariée à Paris en la Synagogue de la rue de Nazareth.
Existe-t-il un registre des mariages célébrés il y a maintenant plus de 30 ans?
C'est là mon seul espoir de disposer d'une preuve de mon ascendance juive.
Merci d'avance de votre réponse.

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Chère Ts,
Je suppose que vous comprenez que la preuve de votre ascendance juive est "anecdotique", pardonnez-moi l'expression, dans le cadre d'une démarche de conversion, en ce sens qu'elle ne change rien à la marche à suivre.
Ceci dit, votre démarche est très significative, et je ne peux que vous encourager à explorer votre histoire familiale.
Il existe plusieurs moyens de revenir sur l'ascendance juive de votre grand-mère, la plus simple étant certainement de vous tourner par courrier ou téléphone vers le Consistoire de Paris, Service du Statut Personnel: 17 Rue S Georges, Paris 75009, 01 40 82 26 26.
Amical Chalom

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Au but

Question de JK
je desire me convertir et me faire circoncire, pouvez-vous me faire la circoncision et m'indiquer le cout de l'operation
JK

Cher JK,
La circoncision en vue de conversion se fait au terme du processus de conversion, après entretien avec les membres du Tribunal Rabbinique gèrant la conversion. C'est alors sur demande rabbinique expresse qu'est opérée cette dernière étape. Les Rabbins qui seront amenés à vous aider dans cette démarche vous guideront vers le Mohel de leur choix.
Bonne route et Chalom
Aharon

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De J., octobre 2001
Bonjour je suis juive pratiquante et je sors actuellement avec un homme originaire de la Martinique qui est croyant mais non pratiquant (il pratiquait autrefois l'Hindouisme). Il est très attaché à moi (je le suis également) et envisage de se convertir au judaïsme pour vivre avec moi. Je lui ai expliqué qu'il lui fallait de réelles motivations pour se convertir et qu'il ne devait pas le faire uniquement pour être avec moi. Je lui expliqué que "devenir juif" c'est s'engager réellement à respecter les lois de D... et que même si sa conversion avait lieu j'aurais peur de l'avenir en sachant qu'un jour ou l'autre il pourrait me dire qu'il ne veut plus pratiquer le judaisme. Je ne sais pas quoi faire j'aimerais que quelqu'un le conseille sur cette situation.
Comment puis-je lui faire confiance réellement?
D'autre part son projet est de vivre à la Martinique et le mien de faire mon alyah en Israel. J'espère que vous saurez me conseiller et me guider vers des centres d'études qui pourraient nous aider tous les 2 (il a 40 ans et moi 30). Merci de votre aide.


Chère J,
Votre lettre m'a laissé perplexe, malgré la simplicité apparente de la question posée.
Je me suis toujours demandé ce que peut signifier "sortir avec" lorsqu'on se définit soi même comme "pratiquant". Un tel dilemme a été posé par la petite amie non juive d'un "juif pratiquant", et j'avoue avoir été secoué.
Notre service de D.ieu est certes basé sur la pratique des 613 Mitsvoth, données au Sinaï à nos ancêtres, (qui incluent la possibilité aux Gentils de se convertir) mais aussi sur l'idée de l'originalité du Peuple Juif, unicité telle que nous nous faisons un devoir de la cultiver en veillant à mettre des barrières là où il le faut pour ne pas arriver à des unions mixtes.
Mais je suppose que vous n'attendez pas de moi une leçon de morale, autant parce que vous avez votre âge que parce que d'autres l'ont fait avant moi.
Concrètement, une conversion sincère de votre ami pourrait l'amener à se poser des questions sur vos propres motivations, dans la mesure où vous même ne respectez pas un ou plusieurs points de notre "religion". Il est même arrivé qu'un converti repousse sa fiancée, au prétexte qu'elle ne s'est pas comportée comme une fille d'Israël aurait du se comporter … en fréquentant un non juif avant sa conversion. C'est un cas extrême, ou historique, nous n'en sommes pas là.
Dans tous les cas, une conversion de sa part exigerait de vous un effort (peut être souhaitable même sans cela) pour mieux adhérer aux préceptes de la Torah. Etes vous prête à faire cet effort, à vous remettre en question? Oui certainement puisque vous demandez conseil à l'inconnu que je suis.
Il conviendrait, notamment si vous êtes en région parisienne ou à proximité d'une "métropole" juive de vous tourner vers un rabbin, jeune ou moins jeune, donnant des cours publics comme privés, et qui soit à même de parler votre langage, de rentrer dans votre problématique et de vous guider tous les deux.
Notez que la vie dans un "trou" comme La Martinique, île par ailleurs certainement fort agréable, est peu propice au développement d'une vie juive harmonieuse: quasi absence de vie communautaire, de Cacherouth, d'écoles juive, de rabbinat local, font qu'un juif ne peut que survivre là bas, et non s'épanouir. Le retour au pays pour un autochtone représenterait de plus un grand risque de retour à son cadre de vie antérieur, tant sur le plan religieux, familial, que ses anciennes copines…
(…)
Chère J.
Il m'est bien difficile de conseiller ou repousser une âme qui souhaite se rapprocher de la Torah de vérité, surtout sur une simple impression épistolaire.
A priori une quête de spiritualité émanant de quelqu'un qui a déjà bourlingué dans l'hindouisme devrait être dirigé sur une de ces yéchivot israéliennes "exotiques" qui récupèrent nombre de jeunes juifs de retour d'Inde, et où le langage utilisé est le plus approprié pour leur expérience passée. D'un autre côté, il s'agit ici d'une conversion sous tendue par un mobile peu "cacher"…
En ce qui vous concerne, notez qu'une conversion peut demander des années, surtout en France où les candidats à la conversion sont peu aidés par l'autorité rabbinique.
Avez vous songé à "immerger" votre ami dans un milieu juif, voire plusieurs, pour qu'il se rende compte de ce qu'est une communauté, une éducation juive, une Yéchivah, qu'il palpe les difficultés que peut rencontrer un converti, surtout s'il est en plus homme de couleur.
Avez vous songé pour vous même à vous demander comment vous êtes arrivée à cette situation? Quels seront les efforts à faire pour être un jour (peut être) la femme d'un converti vraiment épris de la pratique scrupuleuse de la Torah?
Fréquentez vous la communauté de votre ville?
J'ai un ami rabbin à C.. auquel vous pourriez vous adresser pour des cours ou des contacts avec des familles juives religieuses (...)

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Mai 2002
J’ai trouvé votre site sur la circoncision en suivant un lien sur le sujet.
Je suis un non juif mais je me prépare activement à une conversion.
Bien que je puisse poser ces quelques questions à mon Rabbin, j’ai pensé préférable de les poser à un Mohel.
J’ai 25 ans, et je suis en attente de ma circoncision et immersion dans le Mikvéh pour devenir juif.
Voici mes quelques questions:
La circoncision est elle possible sous anesthésie locale?
Combien de temps dure l'intervention?
La cérémonie est elle identique à celle de la circoncision d'un nouveau né?
Combien de personnes doivent être présentes lors de la circoncision?
Combien de temps faut il pour guérir?
Je serais heureux de lire les réponses d'un Mohel confirmé comme vous.
Toda Raba et Chalom.
We want Moshiach now!
ML


Cher ami,
Félicitations pour votre démarche de conversion. Que D.ieu vous aide à franchir toutes les difficultés que vous pourrez rencontrer avant et surtout après être entré dans l'Alliance d'Avraham et au sein du peuple juif.
La circoncision d'un adulte se passe usuellement en France en milieu chirurgical. Cela pourrait se faire autrement, mais sous d'autres latitudes. Vous bénéficiez ainsi de toutes les garanties de savoir faire, d'asepsie et de soins conformes aux usages actuels de la médecine. Notamment la présence d'une équipe chirurgicale à proximité en cas de mauvaise surprise, la présence d'un anesthésiste en cas de besoin, notamment si l'anesthésie locale utilisée habituellement ne vient pas à bout des appréhensions ou d'une "panique" imprévus. Le Mohel utilisera au mieux l'électro coagulation pour prévenir les saignements, hématomes et les infections qui s'ensuivent, pratiquera des points de suture pour les mêmes raisons.
Dans ces conditions, l'intervention peut durer de quinze à trente minutes.
Pour toutes ces raisons vous comprendrez qu'une circoncision d'adulte en peut se passer comme celle d'un nourrisson pour lequel le temps d'intervention peut se situer entre 30 et 90 secondes!
Les conditions d'asepsie propres au bloc opératoire font qu'il est rare de pouvoir pratiquer une telle circoncision "en public" c'est à dire avec un Minyan, d'autant que je ne crois pas que cela soit nécessaire pour une conversion.
La seule présence obligatoire dans un tel cas est celle des trois membres du Tribunal rabbinique, et leur absence pourrait poser problème.
Le temps de guérison est très variable, mais j'ai l'habitude, en absence de complications, de donner le schéma suivant:
Première douche après la levée du pansement par moi, 24 à 48 heures après l'intervention
Eviter d'aller travailler le lendemain et le surlendemain de la circoncision, puis reprise du travail et des déplacements selon la situation.
Pas de bain avant une grande semaine, pas d'activité sportive ni de piscine avant deux à trois semaines, pas de reprise de la vie conjugale avant trois à quatre semaines.
En conséquence, il ne faut pas prévoir l'immersion au Mikvéh dans le mois suivant la circoncision. Ces délais sont à titre indicatif, à adapter à l'évolution de la guérison.
Si vous avez d'autres renseignements à me demander vous pouvez me téléphoner …

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FR, Février 2005
Bonjour,
mon mari est juif moi non (enfin pas encore) nous sommes mariés depuis plusieurs années et avons eu 2 garcons (13 ans et 7 ans) ils ne sont donc pas circoncis
je fais des etudes pour devenir juive (je n aime pas dire cela car depuis plusieurs annees je me considere juive et j applique du mieux que je peux les commandements de D.....(kacheroute.....j explique la bible a mes enfants .......) cette "lumiere" m est apparu lorsque j avais 12 ans (j en ai 50) et que j ai lu la bible - j ai ete eleve dans une famille catholique non pratiquante et j ai etudiee seule depuis avec l aide d internet, de livres etc... la judaicite - vous comprenez donc pourquoi je n aime pas le terme de conversion
ma question est la suivante ; des que j aurais fini ma 'conversion' mes enfants seront consideres juifs n est ce pas ? par contre comment cela va se passer pour leurs Brit Milah ? comment dois je organiser cette alliance ?
merci pour votre reponse a mon adresse @fr


Chère amie,
Je vous remercie de la confiance que vous me faites en me posant ces questions.
Vous savez certainement qu'une conversion est une décision de tribunal rabbinique, après "audition" ou examen du candidat. Elle nécessite une connaissance des fondements de la Loi Juive, mais aussi des détails de son application dans la vie quotidienne.
Elle n'est effective qu'après acceptation par le Tribunal Rabbinique de votre déclaration d'acceptation des 613 commandements, circoncision pour un homme, et immersion dans un Mikvéh.
A vrai dire, je suis surpris que votre question me soit adressée plutôt qu'aux Rabbins qui sont supposés vous suivre. En effet, vos enfants qui ont 7 et 13 ans devraient passer par leur propre processus de conversion, compte tenu qu'ils ont un âge "de raison". Seul un nourrisson ou enfant en bas âge pourrait "bénéficier" de votre apprentissage en vue de conversion, dans la mesure où il grandira dans un foyer juif. Or vos enfants sont grands. Ils ont déjà acquis une expérience de vie qui les rend inapte à "subir" votre conversion, mais les rend apte à opter d'eux mêmes pour le judaïsme, le plus grand à court terme, le petit vers l'âge de 13 ou 15 ans, selon l'estimation de vos Rabbins.
Ils seront alors circoncis, sur demande du Beth Din, et leur conversion –acceptation des 613 Commandements- fera office de Bar Mitsvah.
Contactez les Rabbins qui suivent votre conversion pour parler de ceci avec eux.
Amical Chalom
++++
FR,
merci pour votre reponse tres rapide -
pardonnez moi, si je vous ai posé toutes ces questions c est pour la raison suivante : nous avons fait notre ALYAH en 2004 et je ne maitrise pas encore l hebreu . je suis effectivement suivie par des rabbins en ISRAEL puisque j ai decidé de suivre des cours a mon arrivee pour parfaire ma connaissance en hébreu de la vie quotidienne et du judaisme. ils m ont posés des questions (mon mari a ete l interprete) et se sont rendus compte que je connaissais deja beaucoup le judaisme (je vous avais expliqué que je l apprenais depuis de nombreuses annees par les livres, et sites internet) les cours pour la conversion en france n etait malheureusement pas compatible avec mon activite professionnelle et les enfants a suivre. les Rabbins d ici m ont donc indiqué, effectivement qu il y avait un examen par le BEITH DIN mais que des que je serais confirmé les enfants le seront automatiquement . peut etre cette procedure est propre a israel;
shalom

++++
Réponse: Merci de vos explications, qui semblent surprenantes, mais dans tous les cas, un Beth Din compétent est maître de ses appréciations.
Il est vrai aussi que vous vivez en Israël, et dans des conditions de voisinage et de scolarisation qui expliquent peut être une situation différente de celle que je vois en France.
Bonne route et amical Chalom.

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Circonvercision,
M, mai 2005
Bonjour,
Je me permets de vous écrire car j'ai trouvé votre site internet et j'ai eu envie de m'adresser à vous pour vous exposer ma situation.
Voilà 12 ans que j'ai rencontré mon mari, j'avais 17 ans. Je ne suis pas juive, j'ai été baptisée mais je n'ai jamais recu d'éducation religieuse Chrétienne.
Depuis que nous nous sommes rencontrés j'ai suivie la religion de mon mari qui lui est juif. Au début j'ai découvert la religion et année après année j'ai suivie de plus en plus cette religion qui pour moi maintenant est la mienne même si je ne me suis pas convertie.
Nés à M., voilà 5 ans que nous vivons en Auvergne et nous avons décidé de nous marier à la mairie il y a 2 ans maintenant.
Aujourd'hui bien je suis enceinte et nous attendons un petit garçon.
Il est indiscutable pour moi que je veuille que mon fils soit circoncis.
Mais, il est vrai que je préfèrerais que cela soit réalisé par un homme religieux plutot que simplement par un médecin. C'est pourquoi je souhaiterais trouver un homme juif qui accepte de circoncir mon fils chez nous en Auvergne ou sur M. chez mes beaux-parents. Pourriez-vous me conseiller ? Connaîtriez-vous quelqu'un qui accepterait ?
Merci par avance de votre réponse

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Chère M. et Monsieur.
Je vous remercie de la confiance que vous me faites en me posant ces questions.
Je ne connais pas de Mohel que je puisse vous recommander pour circoncire votre fils en l'état actuel.
Je serais plus tenté par vous conseiller sur votre propre situation, à cheval entre vos racines que vous ne suivez plus, et la religion juive qui vous tente, que vous "pratiquez" mais auquel vous n'adhérez pas de façon profonde, je veux dire par une conversion qui fasse de vous et de vos enfants nés après conversion des juifs "plein tarif".
Si cette situation "mal assise" ne vous importune pas, ce ne sera pas le cas de vos enfants que vous destinez au judaïsme mais dont ils ne feront partie qu'après une conversion laborieuse et difficile. Ils seront "juifs" pour leur camarade de classe en Auvergne, "goy" pour les copains de la synagogue, et risquent de vous en vouloir de les avoir induit en erreur sur leur identité.
Ce n'est pas un plaidoyer pour une conversion, c'est une remarque pour votre avenir identitaire et surtout le leur.
Vous vous doutez bien que ce n'est pas le fait de les avoir circoncis qui changera quoi que ce soit à cette situation.
Je reste à votre écoute si vous le souhaitez.
Avec toute mon amitié et cordial chalom.

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DH, Septembre 2005.
Bonjour, je voudrais d'abord vous dire que votre site est trés interessant
pour quelqu'un qui découvre la culture et la religion juive.
C'est tout a fait mon cas car mon ami est juif et moi non. Cela ne le dérange pas (car mon ami peut vivre sa religion et je fais tout pour qu'il le puisse) et nous espérons avoir un fils. Je suis tout a fait d'accord pour qu'il soit de religion juive mais je sais que c'est quelque chose transmis par la mére.
D'aprés les réponses données a certaines personnes je pense que vous n'etes pas pour les unions mixtes mais pouvez vous me renseigner?
Mon fils pourrait-il être circoncis normalement et par la suite devra-t-il suivre une conversion?
Merci beaucoup.

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Chère DH.
Je vous remercie de votre courrier.
Vous avez bien senti que la Loi Juive, la Torah, proscrit les unions mixtes, mais je ne suis pas sûr que ce soit l'objet de votre lettre.
Vous me demandez si votre fils pourrait être circoncis "normalement".
Il ne revient pas à un Mohel de faire la circoncision d'un enfant non juif. Notre art est celui de la Brit Milah rituelle, et non la circoncision non rituelle qui est le domaine des chirurgiens.
Il est clair qu'un enfant né d'une maman non juive devra passer par une conversion arrivé à l'âge de raison (adulte), à moins que cela ne se fasse dans le cadre d'une conversion de sa mère, cas dans lequel les Rabbins acceptent une conversion d'enfants, avec la présomption qu'il va grandir dans un foyer juif où Chabbath, cacherout et autres commandements seront respectés et enseignés.
Je conseille usuellement aux parents dans cette situation de ne pas circoncire bébé à la naissance et de le laisser arriver ainsi jusqu'à son éventuelle conversion, qui sera alors accompagnée d'une véritable Brit Milah avec les précautions médico chirugicales adaptées.
Je reste entièrement à votre disposition si certains points de ce courrier nécessitent approfondissement.
Permettez moi de rajouter que pour que votre ami puisse vivre pleinement son judaïsme, il serait souhaitable qu'il puisse l'approfondir par des lectures ou conférences appropriées.
Avec mon amical Chalom.

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BL,
Bonjour cher Monsieur,
Je souhaiterais me convertir au judaisme mais je ne peux me faire circoncire (contre_indication médicale).pouvez-vous svp me dire si ma conversion pourra toutefois être possible?
Par avance, merci.

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Cher BL
C'est une question dont le dernier mot revient aux Rabbins chargés de vous guider et vous amener jusqu'à la conversion.
Mon petit doigt me dit qu'il n'y a aucune possibilité.
Il serait souhaitable, une fois votre motivation évaluée par ces Rabbins de discuter avec vos médecins. Notamment en cas de trouble de la coagulation, il existe des possibilités de circoncire sous perfusion de facteurs de coagulation. Par des médecins motivés et acceptant votre propre détermination à le faire.
Amical Chalom

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D, mai 05
Bonjour, je vous écrit suite a une réflexion personnelle.
je suis d'éducation athée, depuis quelques année je me penche sur divers écrits religieux et depuis la lecture de l'ancien testament j'ai la sensation profonde que pour véritablement être un homme adulte aux yeux de dieu je doit me faire circoncire.
Après des recherches j'ai constaté que l'on pouvais le faire médicalement par un médecin moderne mais dans ma démarche spirituelle je souhaiterais avoir une circoncision pratiquée dans un contexte plus symbolique et dans le cadre d'une tradition millénaire.
C'est pourquoi je m'adresse à vous afin que vous m'orientiez vers une personne pouvant pratiquer cette circoncision sans que ce soit uniquement une opération moderne.
J'attend votre réponse avec impatience qu'elle soit positive ou négative.
a très bientôt j'espère

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Cher D,
Félicitations pour votre recherche spirituelle.
Il m'est difficile de répondre à votre question, tant il y a à en dire.
Le Peuple Juif a reçu sur le Mont Sinaï 613 Commandements, dont celui de la circoncision. Il nous revient d'observer ces lois dans leur totalité, sans en privilégier celles qui nous conviennent, celles qui nous plaisent, celles qui cadrent avec nos vues intellectuelles.
Les Nations du Monde, dites "enfants de Noé" ont reçu depuis la création et la fin du déluge un panel de 7 commandements, énoncé comme suit: (http://www.alliancefr.com/~temple/RBRois09.htm)
L’interdiction de l’idolâtrie.
L’interdiction de blasphémer.
L’interdiction de tuer.
L’interdiction des unions interdites.
L’interdiction du vol.
L’institution d’une loi civile.
Ne pas consommer la chair coupée d'un animal vivant

Divers commentaires sont disponibles sur le sujet
http://www.7for70.com/
http://www.geocities.com/rachav/index.html
http://www.moshiach.com/action/

La circoncision ne fait pas partie de ces commandements, et n'est demandé qu'à celui qui vient se convertir.
Il est en effet contradictoire de vouloir vivre comme un juif et ne pas (vouloir?) être juif.
Ne prenez pas ma réponse comme une incitation à la conversion, ni comme un refus de vous aider, mais comme un conseil sur la longue route qui mène du lever du soleil (votre naissance) jusqu'au coucher du soleil ( la maturité et la perfection atteinte au bout d'une longue vie).
Jetez un coup d'œil sur ces sites et sur le statut des "fils de Noé", avant de poursuivre votre projet.
Amical Chalom

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Le cas suédois

De I. le 23 juillet 01
Vous induisez les gens en erreur dans votre façon de présenter les choses!
Cette loi n'est pas CONTRE la circoncision, mais elle veut, au contraire, protéger l'enfant qui se fait circoncire.
La loi dit simplement qu'un garçon peut être circoncit par une personne qui n'est pas un médecin à condition que cette personne ait obtenu une autorisation spéciale du National Board of Health and Welfare (Croyez-vous qu'un bon Mohel risque de ne pas obtenir cette autorisation? C'est à ce moment-là qu'il faudra vérifier au cas par cas).
Ensuite, cette loi dit que les garçons ne pourront être circoncis qu'avec un anesthésiant administré par un médecin ou infirmier.
Je crois, au contraire, que cette loi rassurera plus d'un quant à la façon dont la Brit-Mila se fait car en tant que mère d'un garçon (bel et bien circoncis selon la Halakha), je peux vous dire que l'angoisse et les craintes sont toujours présentes...


Chère I
Je vous remercie de votre remarque. Il est vrai que mon texte anglais était plus abrupt que le texte français, langue pour laquelle à défaut d'exceller je me débrouille.
J'ai souligné que cette loi a le mérite de légaliser la circoncision. Malheureusement, les dispositions prévues par la loi concernant l'analgésie sont un non sens, pour diverses raisons expliquées dans le résumé que j'ai fait paraître sur la page de mon site dites "le cas suédois". Et qui sont avant tout détaillées dans le site de la communauté juive de Stockholm http://www.jf-stockholm.org/britmila/eng.
En tant que Mohel je connais parfaitement les hésitations, doutes ou angoisses qui sont le lot quotidien des jeunes parents. Je sais aussi, comme la plupart de mes confrères, comment gérer ceci sans avoir à sortir l'artillerie lourde que constitue une analgésie systématique ou pire une anesthésie.
Il ne faut pas perdre de vue que la Torah qui nous a donné des lois pour ne pas faire souffrir les enfants, les esclaves, les animaux … (aucun rapport entre ces trois catégories, soyons clairs) nous ordonne aussi la circoncision, et depuis près de 4000 ans nous veillons à ce qu'elle se fasse dans les meilleures conditions pour l'enfant et ses parents.
En bref, le passage obligatoire par un membre du corps médical pour une circoncision risque d'être une entrave au bon déroulement des circoncisions rituelles, du fait de contraintes horaires imposées par les médecins, du fait des dix mille précautions qu'un non initié décrètera pour autoriser une Brit Milah, du fait des risques de profanation du Chabbat, du fait d'une objection de conscience que le corps médical pourrait concréter.
N'oubliez pas que les accidents mortels de Brit Milah connus en France, en Suède et aux USA sont tous des incidents anesthésiques…
N'hésitez pas à me répondre si mes arguments ne vous ont pas apporté quelque chose.
Chalom.

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Une tendance familiale à la circoncision?
L. , Mars 2004
Monsieur,
J'ai été circoncis dans l'enfance pour phimosis, et j'en garde un bien mauvais souvenir. Mon frère m'a dit qu'il a du lui même faire circoncire ses deux fils, pour la même raison, et dans des conditions tout autant mémorables que nous. Je me dis qu'une circoncision préventive permettrait à mon fils âgé de 2 ans de ne pas souffrir comme les autres. Qu'en pensez vous?

Cher L,
Votre demande est assez fréquente. Je ne sais plus dans quel journal a été publiée une recherche sur les cas de famille "à phimosis".
Il ne m'appartient pas de poser l'indication d'une circoncision non religieuse dans le cas de votre fils, mais il est évident que la circoncision lui éviterait ce risque qui semble plus grand chez lui que dans d'autres familles, et dans tous les cas lui éviterait un certain nombre de ces ennuis recensés par la littérature médicale nord américaine: infections génitales diverses ou très spécifiques (comme le virus VIH, tréponématoses etc), voir notre chapitre "Circoncision ... pas d'accord?".
A cet âge là, il faut prévoir une anesthésie générale en milieu chirurgical, un passage de quelques heures à une journée à l'hôpital, et si une intervention est décidée, il est effectivement sage de le faire avant que l'enfant ne soit trop grand et ne garde des mauvais souvenirs.

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M, Octobre 2005
bonjour et chana tova,
Je cherchais des renseignements sur la Brit Milah sur Internet et je suis tombé sur votre site.
Mon amie est enceinte, la naissance est prévue pour bientôt.
Nous ne sommes pas mariés.
Nous avons envie de garder la surprise du sexe pour l'accouchement. C'est notre premier enfant.
Je suis juif de père et de mère, traditionaliste dans ma pratique.
Mon amie est juive par son père, catholique par sa mère, non pratiquante.
Nous voulons faire circoncire notre enfant (si c'est un garçon) selon le rite juif.
Je recherche donc un Mohel qui accepte de pratiquer la circoncision à cette occasion.
Comment dois je m'y prendre? Pouvez vous m'aider?
Merci d'avance,
Hag Sameah

++++
Cher M,
Meilleurs vœux pour la nouvelle année.
Vous m'écrivez que " Mon amie est juive par son père, non juive par sa mère".
Il aurait été plus direct de dire que votre amie est de père juif, et de mère non juive. Ainsi posée, l'équation est "que votre amie n'est pas juive".
Votre enfant, garçon ou fille ne sera pas né juif, mais il pourra le devenir.
Il n'aura pas à "subir" une circoncision rituelle, et n'aurez aucune Mitsvah à le circoncire.
Mais cela pourra se faire un jour, s'il désire devenir juif comme vos ancêtres.
Dans l'attente, attendez.
S'il choisit la voie du judaïsme, il vous remerciera de lui avoir laissé ce choix avec sa première Mitsvah, la circoncision.
S'il ne choisissait pas cette voie, il ne pourra vous reprocher de l'avoir induit en erreur.
Je ne connais pas de Mohel qui pratique la circoncision sur des enfants non juifs. D'ailleurs ce ne serait pas un Mohel, mot qui évoque la Mitsvah de Brit Milah mais un circonciseur au sens le plus chirurgical du terme.
Avec tous mes souhaits de bonne année et Hag Saméa'h

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De DM, octobre 2001
Quelle est la signification du logo avec votre nom en haut à gauche de vos pages?

Trois pièces figurent sur cette photo:


Le maguen, ou lyre chirurgicale utilisé pour protéger le gland



le couteau


Le troisième élément est une sonde à bout mousse utilisé pour décoller la muqueuse préputiale du gland
Je serais intéressé à lire votre travail ...?
Amicalement

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Sandak
De S. Octobre 2001
Chalom, Cher Mohel
J'attends un garçon pour le mois de janvier et j'ai quelques questions sur le déroulement pratique de la circoncision:
1.la nomination d'un "parrain" est-elle obligatoire ou le père de l'enfant peut-il tenir l'enfant sur ses propres genoux pour la circoncision?
Si la nomination du parrain est obligatoire qui doit-on nommer en principe ,et quel est son rôle dans la vie future de l'enfant?
Si le père de l'enfant peut le tenir sur ses genoux pour la circoncision, qui doit remettre l'enfant au père à cette fin?
2.Existe-t-il une marraine dans la religion juive?
si oui, quel est son rôle dans le déroulement de la circoncision, et dans la vie future de l'enfant?
Merci d'avance pour vos éclaircissements.


Chère Madame,
Mazel Tov par avance.
Permettez moi avant de vous répondre de vous rappeler une vieille coutume "pour la protection de la maman et du bébé" qui consiste à avoir lors de l'accouchement une copie du "Chir Lamaalot", Psaume 121. A défaut la totalité du Livre des Psaumes, tout comme la vérification des Mezouzot de votre maison voire des tefilin du papa!
Etre "Sandak" "parrain" c'est à dire tenir l'enfant sur ses genoux lors de la Brit Milah est un "honneur" très recherché. C'est une bénédiction pour acquérir la richesse, spirituelle sinon matérielle, et dans certaines communautés on offre de grands cadeaux à la famille pour mériter cette distinction.
Le papa peut parfaitement être le "Sandak", dit parrain de l'enfant et tenir le bébé durant la circoncision.
Ceci dit il est certains usages. Selon les uns, c'est le grand père paternel qui doit tenir le premier enfant lors de la Brit Milah, selon les autres c'est le grand père maternel, et pour certains, c'est la personne la mieux placée spirituellement …quitte à ce que ce soir un étranger à la famille. Il est encore d'usage qu'un couple ne donne pas deux fois un enfant à tenir à la même personne, sauf s'il s'agit du Rav ("rabbin") de la ville.
Le Sandak n'a pas de charge proprement dite dans la vie de l'enfant: contrairement à d'autres définitions du parrain, ce n'est pas lui qui prend en charge le sort de l'enfant en cas d'absence parentale. Cependant, - et surtout lorsqu'il a été choisi pour ses qualités (spirituelles), il est supposé faire passer ses qualités spirituelles au nouveau né, ou présider au mieux à ses dispositions spirituelles ultérieures. Ceci est important lorsqu'on sait que c'est au moment de la circoncision que commence à "rentrer" l'âme d'essence divine qui se trouve en chaque juif outre l'âme vitale que nous partageons tous. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il est recommandé de chercher le meilleur Mohel, c'est à dire le plus "saint" ou le plus proche de l'idéal de fidélité aux valeurs de notre sainte Torah.
Dans tous les cas, le choix du Sandak revient aux deux parents ensemble, et en cas de conflit à celui qui est "prioritaire", selon le rang de l'enfant (premier, deuxième…) et selon les usages familiaux. Il est capital pour l'avenir du couple et surtout de l'enfant que ces choix se fassent dans la sérénité et sans passion.
Plusieurs usages se trouvent quant à savoir qui apporte l'enfant. Il n'existe pas de "marraine" du tout, mais une femme – ou plusieurs- qui apportent l'enfant jusqu'à la salle où se déroule la cérémonie. Un homme reçoit alors l'enfant, qui est au mieux le mari de celle qui a apporté l'enfant, ou un tiers, là encore choisi pour ses relations familiales ou spirituelles. Il peut porter l'enfant jusqu'à la chaise, où le donner à un autre qui le dépose sur la chaise de la circoncision.
Il est toutefois d'usage que l'enfant soit porté par une femme (mariée) qui n'a pas encore eu le mérite d'avoir des enfants (ça l'aidera à en avoir) qui le confie à son mari qui le donne à celui qui pose sur la chaise…
De façon très simpliste, et pour un premier enfant, les deux grands mères portent l'enfant à tour de rôle pour l'amener, un grand père tient l'enfant sur la chaise, alors que c'est l'autre grand père qui l'apporte, avec le match retour l'année suivante…. et Chalom al Israël!
N'hésitez pas à me réécrire si vous en voulez plus!

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Bonjour,
Nous sommes des grands-parents heureux d'avoir un petit-fils qui est né il y a quelques jours, et que tout c'est bien passé. Grâce à D..
Mais voilà nous sommes malheureux car notre fils veut donner le prénom de son beau-père et le laisser monter sur la chaise alors que c'est le premier né du coté de mon époux qui aurait souhaité que ce soit lui.
Cette joie il aurait voulu pour la continuité de son nom et prénom lui soit donné.
Afin d'éviter ces histoires ne peut on trouver un compromis et lequel?
Conseillez-nous.
Merci de votre réponse
Une grand-mère attristée.
Juin 2004

(Cette réponse a finalement été donnée par téléphone)
Chère Madame.
Mazel Tov pour la naissance de votre premier petit-fils.
Votre joie est atténuée par le fait que votre fils fera tenir l'enfant par son beau-père, l'autre grand-père, alors que vous et votre mari percevez que c'est le grand-père paternel qui aurait du le tenir sur les genoux durant la Brit Milah.
Tout a été dit, et son contraire, sur la préséance d'un grand-père sur l'autre. La coutume la plus répandue semble, je dis bien semble être que c'est le grand-père paternel qui tient le premier enfant, et le grand-père maternel le second. Il semble que ce soit l'inverse dans certaines communautés, mais tout est question de bon rapport et de bonne entente familiale. Il en va de même pour le choix du prénom.
L'essentiel est que l'atmosphère de la fête et des jeunes années du petit et du couple ne soit pas perturbée par de tels incidents, et le seul conseil que je pourrais vous donner serait d'accepter avec joie ce petit-fils, de ne pas vous offusquer de ce que votre fils semble vous oublier, et que certainement ce choix permettra de consolider les liens entre lui et sa femme, lui et sa belle-famille, en attendant que l'an prochain ce soit votre mari qui soit le Sandak d'un prochain nouveau né.

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Fy, 2003,
je voudrais savoir s'il y a une tradition en ce qui concerne le premier enfant et la personne qui doit le tenir lors de la brit mila ou bien est ce une simple decision que mon mari et moi devont prendre ensemble.
merci et chana tova
Chère Fy,
C'est une question infinie pour laquelle on se déchire parfois, sans que cela en vaille vraiment la peine.
Un usage est que le grand père paternel tienne le premier garçon, et match retour l'année suivante. Dans certaines communautés, le grand père maternel vous jure que l'usage "de chez nous" est l'inverse.
Il faut donc une bonne dose de doigté pour arriver à éviter à des familles de s'arracher un bébé qui ne demande pas mieux que de faire plaisir à tout le monde.
Le choix est au finish celui du papa de bébé à qui incombe la Mitsvah de circoncire, et qui bien sûr ne doit pas avoir d'autre souci que celui de satisfaire la maman qui travaille depuis 9 mois.
Certains critères pourraient permettre de trancher: si un des grands-pères habite l'étranger et a fait un grand déplacement, il pourrait bénéficier d'un point d'avance…
Si un grand-père est rabbin, et notamment rabbin dans la ville ou se passe la Brit Milah, il avance de quelques cases …
S'il est âgé, et qu'on ne sait pas s'il pourra assister en bonne santé au "match retour", on avance encore de quelques cases.
Si c'est son premier petit-fils alors que l'autre grand-père a déjà "officié" plusieurs fois …
D'autres critères sont franchement plus délicats et discriminatoires et peut être ne devraient pas être envisagés, selon le niveau d'exigence religieuse des jeunes parents : s'il observe le Chabbath, s'il est religieux et pas l'autre, s'il est remarié ou non à une femme juive en cas de …, etc., s'il va au mikvé, L'essentiel est que la Brit Milah se passe dans la bonne entente familiale et soit l'occasion de réunir la famille plutôt que la désunir. Sonder les grands-parents avant ou dès la naissance, leur demander comment eux-mêmes ont procédé lors des naissances précédentes, ou quel est l'usage familial….
Bon courage et Mazel Tov par avance

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Février 2002
Bonsoir,
Pourquoi pratique t on la circoncision ?
Merci d'avance
NB: Je n'ai pas trouvé de réponse sur votre site

O & V

Cher ami,
Je vous remercie de votre remarque. Il est vrai que pour les membres de la communauté juive c'est une question peu posée, tant la pratique de la circoncision est ancrée dans notre (in)conscient.
La circoncision est pratiquée chez nous depuis l'ordre donné à notre ancêtre Abraham (Genèse, chapitre 17), réitéré dans Lévitique 12).
Elle fut pratiquée en Egypte à l'époque de l'esclavage des Hébreux, puis par Josué dans le désert avant d'hériter de la Terre d'Israël.
La Torah –Deutéronome- et les Prophètes insistent sur le fait que la pratique de la circoncision physique doit s'accompagner de la circoncision du cœur, à savoir un contrôle de ses aspirations et envies des choses du monde.
Pourquoi pratiquons nous la circoncision, Certes parce que D.ieu nous l'a demandé. Comme nous pratiquons le Chabbat et l'observance des lois alimentaires (et des 613 commandements de la Torah) parce que D.ieu nous les a ordonnés.
Il est vrai que certains "à côtés" bénéfiques nous sont octroyés en prime quant à l'aspect sanitaire, hygiénique voire préventif de la circoncision. Tout comme le repos hebdomadaire est une prime pour le spleen, la lutte contre le stress etc, sans en être le motif.
Tout comme l'observance des lois alimentaires a longtemps bénéficié à l'hygiène alimentaire du Peuple Juif. Sans en être le motif.
Dans mon ouvrage Veykaré Chémo référencé sur le site, je reproduis un extrait du Sefer Ha’hinoukh (Rabbi Aharon Halévy de Barcelone) que voici:
"Cette Mitsvah est d’ôter l’excroissance qui recouvre l’extrémité de la verge, puis d’écarter (déchirer) la fine muqueuse sous jacente, afin de laisser à découvert le gland, car ceux qui comprennent savent que c’est parfaire la création de l’homme que lui enlever cette excroissance qui est en trop.
Parmi les bases de cette Mitsvah, la volonté de D.ieu de marquer ce peuple qu’Il a choisi pour y attacher Son nom, d’un signe apposé en leur corps, qui les distingue des autres nations jusque dans leur physique, tout comme ils en sont distincts dans leur mentalité, et dans leurs préoccupations. Et Il a choisi cet endroit pour y placer le signe car c’est par cet organe que se perpétue l’homme, en sus du fait que cela parachève la création, comme nous venons de le dire. Ce peuple sur lequel Il a porté son choix, Il a voulu en finir la constitution et que cette finition se fasse par l’homme lui même, et non de façon innée. Ceci pour lui signifier que de même que l’achèvement de son corps ne dépend que de ses actions, la perfection de son âme dépend de ses actions."

Citons encore Maïmonide (Guide des Egarés)
Certains ont dit que cette circoncision a pour but d’achever ce que la nature a laissé imparfait, et ce point de vue prête le flanc à la critique : pourquoi la création aurait elle été imparfaite au point d’avoir besoin d’un achèvement par quelqu’un d’autre, d’autant que l’on sait l’utilité de cette peau pour ce membre. Cette Mitsvah ne vient pas remédier à une imperfection physique, mais à une imperfection morale,
La circoncision reste de nos jours un des moments clés de l'attachement d'une famille juive à ses sources. Le nombre croissant d'adultes juifs qui n'ont pas été circoncis pour diverses raisons et font appel à des praticiens comme moi pour l'accomplir (s'accomplir?) prouve que c'est un geste volontariste ressenti même arrivé à l'âge adulte comme un signe d'appartenance aux descendants du Peuple Juif.
Il est encore beaucoup à dire, et je reste à votre écoute si vous le souhaitez.
Amicalement.

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Z , 24 juin 04
Bonjour,
J'ai vu sur votre site que lors de la circoncision, le Mohel aspirait le sang, je voudrais savoir si cette pratique se fait toujours?
Merci beaucoup.

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Chère Z.
Il est effectif que lors de la circoncision le Mohel doit "aspirer" ou "sucer" le sang de la plaie - et bien sûr le recrachent!! - afin d'éviter "que le sang ne reste au fond de la plaie", selon les termes du Talmud.
Cette pratique est toujours d'actualité, malgré toutes les questions soulevées depuis plus d'un siècle par de bonnes âmes, que ce soit pour des raisons "scientifiques" ou des émotions mal vécues. La querelle a déjà plus de cent cinquante ans…
Certains Mohalim "aspirent à l'aide d'un tube de verre, ou d'une seringue dont on a ôté le piston. D'autres préfèrent s'abstenir s'ils ont des doutes sur l'état sérologique des parents (??)
Je suppose que vous avez parcouru les divers textes publiés autour de la succion dans la circoncision.
Si je devais terminer de vous rassurer, je vous rappellerais que nous pratiquons ainsi depuis plus de 3000 ans, sans aucun aléa thérapeutique, et qu'aucune complication n'a été décrite.
Amical Chalom

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Drôle d'aspect
Nous sommes les heureux parents d'un petit G. de 4 mois et demi; étant né avec 1 mois et demi d'avance, G a eu sa circoncision à 5 semaines par un Mohel expérimenté de notre ville C. Tout s'est très bien passé.
Toutefois un petit détail nous a intrigués qqs temps après, à savoir qu'il y avait comme un petit bourrelet de peau sous le gland, ce qu'on nous a dit être la "petite barbe" qui disparaît avec la croissance. Oui mais...depuis 1 semaine
nous constatons qu'elle n'a pas diminué, et que le gland n'est pas totalement dégagé du reste de la verge en un endroit; et c'est difficile à nettoyer... y a-t-il différentes techniques de circoncision halakhique qui font que cela peut donner cela? devons-nous recontacter le mohel ou le pédiatre en vue d'une éventuelle correction chirurgicale? merci d'avance votre réponse...
....en passant nous apprécions la verve et la franchise de certaines de vos réponses dans le forum ZZ!!!

++
....Je profite aussi pour vous poser une autre question: comme notre fils était prématuré et a du attendre 5 semaines pour être circoncis, nous avons du essayer de taire son véritable prénom pdt autant de temps, ce qui n'était pas forcément évident vu que l'équipe hospitalière chez nous reçoit pour les dossiers médicaux les noms inscrits dans l'état civil (obligatoire 3 jours après la naissance...). L'équipe permanente a été très compréhensive après nos explications et a respecté cette interdiction, mais souvent des médecins (qui ne l'avaient jamais vu) venaient vers nous en prononçant son vrai prénom ....j'espère si D.ieu veut que cela ne se reproduira pas, mais dans de telles circonstances est-ce que la loi de taire le prénom jusqu'à la Brith s'applique au même titre? nous-mêmes l'avons appelé par son 2ème prénom (laïc) pendant ces 5 semaines et après, difficile de s'habituer au vrai...
Encore merci pour votre réponse...
+++++
Chers amis,
Faut il commencer par rappeler que chaque enfant est différent des autres, que à anatomie égale, le même Mohel peut faire deux gestes aboutissant à des résultats dissemblants, et qu'un Brit Milah n'a pas les obligations de résultats d'une intervention de chirurgie esthétique de la face…
La "petite barbe" est le reste de peau venant de la peau dite "pria", cette face muqueuse du prépuce que le Mohel coupe en partie et dont le reste est "déchiré" à la main et rabattu sur les côtés. A la cicatrisation, cette peau plus ou moins excédentaire selon le coup de main de l'homme de l'art est sujette à un petit œdème post opératoire, qui tend à disparaître avec le temps. Combien de temps est une question à laquelle nous n'avons pas de réponse, tant le Bon D.ieu nous a fait différent l'un de l'autre. Il pourra même arriver que lors d'une irritation des fesses, cette peau soit la première à réagir par un petit œdème passager, sans conséquence.
Lorsque cette "petite barbe" devient un passe montagne qui couvre une grande partie du gland ou de son pourtour, il peut se poser une question sur la validité halakhique de la Brit Milah, mais de façon générale il est rare que l'on ait besoin de refaire un geste pour "cachériser" la Brit Milah. Quant au recours à un chirurgien pour l'aspect esthétique de la petite chose …
Si vous avez un doute, montrez votre petit bonhomme au prochain Mohel qui passe dans votre ville qui vous dira sur pièces ce qu'en pense la halakha.
Votre question concernant l'a nomination d'un bébé dont la Brit Milah doit être retardée est du domaine rabbinique, et je ne pourrais vous dire que des vagues généralités.
L'usage de ne pas nommer l'enfant avant la Brit repose sur le fait que cet enfant représente une créature "impure" tant que le prépuce n'a pas été ôté, et en devient un être "pur" qu'après avoir été circoncis. Le nommer après la Milah revient à attacher son nom à un être "débarrassé de l'impureté" du prépuce.
D'un autre côté votre question a été soulevée dans des responsa rabbiniques, et des médecins ont suggéré de lever cet usage car le contact psychologique avec l'enfant serait meilleur lorsqu'il entend ses parents le nommer etc …
Que D.ieu fasse que ce problème ne se repose pas pour d'autres enfants, et c'est à un Rabbin qu'il faudra poser la question.
Mazel Tov et Chalom

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CR, 2004.
Bonjour,
Je souhaite savoir si une Brit Milah peut être rectifiée, et dans quelles conditions : mon fils, 2 ans et demi, a conservé un mince anneau de prépuce, et mon mari et moi-même nous demandons si nous devons faire quelque chose. Un mohel, consulté l'an dernier, nous a assuré à la fois de la validité et de la conformité de celle-ci, mais le doute persiste.
Merci de nous répondre si cela vous est possible.

CR
+++++
Chère CR,
Je vous remercie de la confiance que vous m'accordez en me questionnant.
La conformité religieuse de la Brit Milah de votre fils semble avoir été validée par un précédent Mohel, et je suppose que le mieux placé pour vous le confirmer serait le Mohel - s'il l'est - qui a circoncis votre fils. Vous pouvez toujours consulter un second praticien, ou adresser par mail une ou des photos qui permettrait de confirmer l'avis du premier.
Reste l'aspect esthétique, qui semble vous déranger. J'imagine que ce mince anneau est un peu gonflé, parfois comme une bouée. J'imagine que cet anneau va disparaître au fil des ans et du développement de votre fils, et qu'il vaut mieux le laisser tranquille plutôt que d'y toucher chirurgicalement. Évitez même de focaliser votre enfant sur cet aspect inesthétique.
Sur le fond de la question, un Brit Milah peut et doit être rectifiée si elle est "non cachère". Passé un certain âge, c'est un acte chirurgical à faire effectuer par un Mohel pratiquant la chirurgie ou assisté par un chirurgien.
Amical Chalom

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Corinnne, Avril 2005
Cher Aharon,
excusez-moi de prendre de votre temps , je suis une jeune femme non pratiquante et non Juive mais j'étudie à l'université et j'ai décidé de faire mon mémoire sur la religion Juive et notamment sur une famille. J'ai trouvé une famille très croyante qui a accepté de me recevoir mais si je vous contacte c'est pour savoir si vous pourriez me conseiller sur des lectures en francais sur les bébés et par exemple comment s'occuper de son bébé selon la religion Juive car mon travail portera sur ce sujet et je ne trouve pas de bibliographie sur ce sujet. Je vous remercie d'avance et chalom.
Corinne

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Chère Corinne,
Vous étudiez (quoi?) à l'université et avez décidé de faire un mémoire sur l'éducation au sein d'une famille juive.
Vaste sujet, même s'il est restreint au tout premier âge.
Tout dépend du cadre exact de votre sujet. Les bébés juifs sont comme les autres éduqués avec amour, patience, investissement de temps. En principe…
Les enfants non juifs sont aussi au même régime. En principe…
Bien des choses ont été écrites sur l'éducation juive, y compris par des gens qui n'y ont rien compris, et il me sera difficile de vous donner des références livresques précises. Tout dépend si l'auteur est de formation rabbinique ou de formation socioquelquechose.
Si vous avez des questions précises, je peux essayer de vous dépanner. Si vous êtes en région parisienne, vous pourriez musarder dans une librairie juive et y trouver quelques choses de plus précises.
N'hésitez pas à me recontacter.

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T, Nov 2005
Bonjour,
Je suis invitée à une circoncision dans le mois de novembre et j'aimerais savoir quel cadeau doivent faire le parrain et les invités. Est-ce qu'il y a un cadeau spécifique ?
Merci de votre réponse
Cordialement
++++
Chère T,
Mazel Tov par avance.
Il n'y a pas de cadeau spécifique à une Brit Milah.
Soit vous vous référez à la naissance d'un bébé, et vous avez toute la gamme de cadeaux que l'on pourrait offrir pour la naissance d'une fille, couleur rose en moins.
Soit vous vous référez au fait que vous êtes invitée à une cérémonie qui marque l'entrée du petit bonhomme dans la communauté juive, et vous pouvez envisager un cadeau qui recentre la relation autour du côté juif de l'affaire:
- Un jouet ou une décoration de chambre de bébé avec thème juif, ou avec des lettres en hébreu.
- Un support de musique ou berceuse de thème juif.
- Le premier livre de prière de bébé, (ou des parents??) qui marquera sa chambre.
- Une mézouza – ou un étui de mézouza,
- Un gobelet (d'argent?) mini taille qui sera un jour posé devant lui lorsque il écoutera papa faire le kiddouch.
- … Un livre offert aux parents dédié à l'éducation juive…
Et encore bien d'autres idées!

Chalom et bénédiction

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Famille Berg,
janvier 2010
Bonsoir,
je viens de voir votre site qui ma foi est très intéressant! !
Cependant pourriez m informer si il y a lieu de payer le mohel et merci de me donner la source de votre réponse.
J ai grâce à vos écrits compris beaucoup de choses sur cette belle mitzvah.
Votre réponse est urgente svp
Kol touv
Mr B.
+++++++
Cher Monsieur.
Je n'ai pu répondre à votre question urgente qu'après avoir consulté plusieurs livres, mais j'espère que ma réponse sera encore d'actualité lorsqu'elle vous parviendra.

Un mois avant Pourim, j'aurais pu me contenter d'une réponse en forme de blague, comme ce commentaire sur le passage talmudique "Mal velo para ke-ilou lo mal", c'est à dire "celui qui a circoncis sans faire la peria (déchirure de la muqueuse interne) c'est comme s'il n'avait pas circoncis", que certains commentent "celui qui a circoncis (son fils) et ne s'est pas acquitté (envers le Mohel) c'est comme s'il n'avait pas circoncis.
Ou encore une citation tronquée de Maïmonide dans le Michné Torah, introduction aux Lois sur Meilah: "lechalem hamoel" "payer le moel".

Mais je préfère être plus net:
Le livre Otsar Habrit, note à propos d'une Brit Milah Chabbat: "Même dans les endroits où il est d'usage de se faire payer pour une Brit Milah, il existe une discussion concernant le défraiement d'une Brit Milah effectuée Chabbat". Je passe quelques lignes de la discussion, pour arriver à la conclusion: "mais cette discussion ne concerne pas le cas où le Mohel a un travail la veille de Chabbat ou après Chabbat pour effectuer cette Brit Milah, ou lorsqu'il a du voyager depuis la veille de Chabbat".
Il est donc clair que le temps et les efforts consentis par le Mohel sont pris en compte par la Halakha.

Un commentateur cite, à propos de la Mitsvah d'être Sandak (et de payer pour cela) le Or HaHaïm citant un passage du Zohar "car les forces du mal n'ont pas de prise sur ce que les hommes font au prix fort, et tu constateras que les choses impures (négatives, opposées au Service de D.ieu) sont gratuites, alors que la Mitsvah et la Sainteté s'acquièrent avec de grands efforts et au prix fort" (Or HaHaïm, sur Chemot XXI, 4).

Le livre Otsar Habrit, volume 2 page 265, cite une responsa du Rambam d'où il ressort qu'un Mohel se fait payer, et qu'un autre n'a pas le droit de lui "piquer" son gagne pain.
D'autres commentateurs sont cités à ce propos, dont le "Yad Chaoul", le "Aroukh Hachoul'han", qui viennent justifier qu'il y lieu de rémunérer les Mohalim, allant jusqu'à citer une ville où les Mohalim refusaient de pratiquer des Brit Milah pour ne pas s'absenter de leur travail.
Toujours le même livre rapporte enfin un avis du "Ysma'h Moché" qui estime qu'en payant le Mohel, le père a le mérite comme s'il faisait lui même la circoncision.

Intéressant et actuel est cette remarque du "Aroukh Hachoul'han": Nos Mohalim sont ici Rabbins, enseignants, garagistes, directeur d'école,médecins. Les uns comme les autres ont dû pour être prêts chaque jour à aller circoncire des enfants et adapter leur gagne pain à ces contraintes, faire des sacrifices dont la valeur cumulée au fil des ans est largement supérieure à la rémunération horaire des deux ou trois heures que leur "prend" une Brit Milah.
Il me semble tout à fait incongru de penser les rémunérer au temps passé.
Ce sont des "ouvriers très spécialisés" dont la valeur horaire est bien supérieure à celle d'un apprenti.
Pour vous donner une image, j'ai deux fils qui font des Brit Milah depuis peu, et sont prêts à travailler sans conditions préalables. Dans cent ou deux cent Brit Milah, ils compteront certainement avant de quitter leur travail.

En espèrant avoir apporté des éléments de réponse.
Chalom oubrakha

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Dim 8 sept.-19

Bein hachemachot
Bonjour
Shavoua Tov
Pouvez vous me dire quand doit avoir lieu la Brit milah d'un enfant né B''H ce vendredi 6/9/2019 à 20h34?
Cordial Shalom
JB
=
Cher ami,
Mazel tov!
Votre fils est né vendredi "soir" à 20h34, soit une quinzaine de minutes après le coucher du soleil, et une vingtaine de minutes avant la sortie des étoiles.
C'est un temps qualifié par nos Maîtres dans le Talmud et dans le Choul'han Aroukh de "bein hachemachot", "entre les deux".
Si on considère ce temps comme vendredi, le vendredi suivant est qualifié de "safek chevii, safek chemini': doute que ce soit le septième jour du petit, doute que ce soit le huitième jour.
On ne peut donc le circoncire car ce n'est peut-être pas son huitième jour.
Si on considère ce temps comme Chabbat, le Chabbat suivant est qualifié de "safek chemini, safek techii': doute que ce soit le huitième jour du petit, doute que ce soit le neuvième jour.
On ne peut donc le circoncire car ce n'est peut-être pas son huitième jour, et la Torah ne permet la circoncision Chabbat que pour un enfant dont c'est le huitième jour avec certitude.
Il sera donc circoncis dimanche.
Si ce Chabbat était suivi d'un ou deux jours de yom tov (un jour par exemple si Roch Hachanah commence un Chabbat, ou deux jours pour Pessa’h qui commencerait un samedi soir), la Brit Milah serait repoussée d'autant, mais votre Mohel vous le dira.

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Bientôt ici: la réponse à votre question

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