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Extrait d'un article de Journal (Le Cachère Magazine n° 32)
Mazel Tov !
Bébé
est enfin arrivé !
Ces derniers mois vous avez eu tout le temps de songer à toutes les modifications
que ce cadeau de D.ieu va apporter dans votre foyer, mais maintenant que Madame
est alitée, Papa est débordé et tout va tellement vite
... Choisir le nom (on en a envisagé tellement!), faire la déclaration
à l'état civil, porter des plats cachers à Maman, comment
manger chaud ce Chabbat, et l'allumage des bougies, au fait ? "N'oublie
pas la layette au fond de l'armoire ! Et la liste des laits maternisés
cachers dans la dernière édition du Cachère Magazine !"
...
Il n'y a pas beaucoup de livres en français sur la naissance et l'apprentissage
de ces premiers jours.
Pour vous aider, voici quelques unes des étapes qui suivent la naissance
d'un garçon, suivies d'une note sur le choix d'un prénom.
Lorsqu'un garçon
juif est né dans de bonnes circonstances et que son état de santé
le permet, vous devrez le faire circoncire le huitième jour. La circoncision
est dite en hébreu "Brit Milah: Alliance de la circoncision".
Alliance avec D.ieu, pratiquée depuis la circoncision qu'Avraham effectua
sur lui même à l'âge de 99 ans, sur ordre Divin. Même
dans les périodes les plus sombres de notre histoire, les Juifs se sont
toujours efforcés de maintenir cette Alliance, devenue le symbole de
la continuité du Peuple juif..
C'est le même Bon D.ieu Qui vous a demandé de le circoncire Qui
vous demande que cette Brit Milah ait lieu le huitième jour, serait ce
Chabbat, Yom Tov ou même Kippour. Lorsqu'on aborde la Brit Milah comme
une Mitsvah, on peut "vivre" ce huitième jour, malgré
toutes ces contraintes, avec le sentiment d'une Mitsvah accomplie dans les meilleures
conditions.
Le jour de la naissance est compté comme premier jour si votre enfant
est né dans la journée, avant le coucher du soleil. Ainsi un enfant
né Lundi dans l'après midi sera circoncis le Lundi de la semaine
suivante. Né Lundi soir, il sera circoncis Mardi. On ne décompte
pas les jours par période de 24 heures, et un enfant né tard dans
l'après midi, même quelques minutes avant le coucher du soleil
pourra être circoncis dès le matin du huitième jour. Dans
tous les cas, sauf indication médicale formelle, une Brit Milah ne peut
être effectuée avant le huitième jour.
Un enfant né par césarienne ne peut toutefois être circoncis
Chabbat ou un jour de fête juive chômée (Yom Tov), pas plus
qu'une Brit Milah repoussée ne peut être effectuée ces jours
là.
C'est votre Mohel, en relation s'il le faut avec le médecin ou la puéricultrice
qui a suivi l'enfant, qui vous confirmera que l'enfant peut être circoncis
ou ne doit pas être circoncis à la date prévue, en fonction
de son état. Dans les cas simples, on appréciera la santé
de l'enfant en fonction de la reprise pondérale et de la décroissance
de l'ictère physiologique. Il est rare que l'on puisse confirmer la circoncision
plus de 72 heures à l'avance, car c'est souvent entre le cinquième
et le sixième jour que le poids commence à monter et que la jaunisse
disparaît. On saura donc faire patienter la famille (et surtout le pâtissier
...).
Le choix du Mohel est surtout une affaire de bouche à oreille, mais en
cas de besoin, le Rabbin de votre communauté saura vous guider vers LE
Mohel que vous attendez. Il s'agira d'un homme juif, pratiquant, expérimenté,
de bonnes moeurs, qui saura vous montrer l'importance qu'il attache à
la pratique rituelle de la circoncision. Si en plus il est souriant, ponctuel
et qu'il chante bien, et surtout comme on chantait là bas ...
A défaut d'une liste officielle approuvée par les autorités
rabbiniques, vous pouvez sur certains sites Internet une liste de Mohalim, qui
devrait vous donner les coordonnées de Mohalim connus, expérimentés,
sérieux dans leur pratique voire dans leur tarifs.
Lors
de son passage le Mohel examine l'enfant, vous remet une liste des quelques
produits nécessaires à l'accomplissement de la Brit Milah. S'il
est vrai que nos ancêtres se sont passés d'alcool, de compresses
et de poudres diverses durant des siècles, il serait difficile aujourd'hui
- et surtout mal vécu - de travailler avec de l'écorce d'amadou,
de la sciure de bois, ou des bouts de chiffon.
En cas de problème de santé le Mohel doit savoir vous diriger
vers votre médecin ou en cas de malformation de la verge, vers un urologue,
de préférence au fait de l'importance que nous attachons à
la Brit Milah.
Après la circoncision, le Mohel vous donnera tous les conseils sur sa
technique de "soins". La question du dédommagement du Mohel
sera envisagée avec lui, au mieux préalablement à la Milah.
La Brit Milah peut avoir lieu à votre convenance dans une synagogue,
à votre domicile ou dans toute autre salle mise à votre disposition.
Si elle se pratique de préférence le matin (dans tous les cas
après le lever du soleil), elle peut cependant se faire durant les autres
heures de la journée, avant le coucher du soleil.
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Lorsque les
parents nomment l'enfant, D.ieu leur donne à cet instant un souffle de
prophétie, pour qu'ils donnent à leur enfant le nom qui convient
à son âme: c'est à travers le nom qui lui est alors donné
que descendent à cet enfant toutes les forces spirituelles dont D.ieu
l'a pourvu pour traverser ce monde et affiner l'âme divine qu'il a en
lui.
Nos Maîtres enseignent que les Enfants d'Israël ont eu le mérite
d'être délivrés d'Egypte parce qu'ils avaient gardé
l'usage de l'hébreu, la pudeur vestimentaire des Patriarches, et qu'ils
donnaient des noms hébraïques à leurs enfants. Puissions-nous
nous aussi être délivrés rapidement de l'exil par ce mérite
!
L'usage veut que le garçon soit nommé à partir du moment
de sa circoncision. Pour une fille la nomination a lieu lorsque le père
monte au Séfer Torah, dans les jours suivant la naissance, dans le monde
achkénaze. Chez les Séfarades, le nom de mademoiselle est donné
dès la naissance, mais la cérémonie de la nomination intervient
dans les premiers mois ou années de l'enfant, à l'occasion d'un
fête familiale.
C'est le nom prononcé par le père (et le père seulement)
au moment de la Milah qui est important, au point que s'il se "trompe"
et dit un autre nom que celui prévu initialement, on devra tenir compte
de ce nom "erroné", que le Ciel a mis dans sa bouche à
cet instant. Et si l'enfant a été nommé par un autre que
le père, le père peut intervenir pour modifier le nom de l'enfant.
Il est cependant souhaitable de consulter une autorité rabbinique dans
un tel cas.
C'est un usage chez les 'Hassidim de nommer leurs enfants d'après le
nom d'un Rabbi ou d'une Rabbanith (femme de Rav ou de Rabbi).
Rabbi Elimelekh de Lizinsk écrit: "Lorsqu'on lui donne un nom d'après
le nom d'un Tsadik qui était dans ce monde, on permet à cet enfant
de devenir lui même un Juste, par le fait que s'éveille en lui
de la lumière de ce Tsadik, maintenant dans le monde d'en haut".
A bon entendeur salut!
Toutefois il n'est pas d'usage d'associer le nom d'un Rabbi à un autre
nom.
L'usage ashkénaze, suivi par les 'Hassidim 'Habad et certaines communautés
séfarades, est de ne pas nommer l'enfant d'après le nom d'un de
ses ancêtres vivant.
Dans une grande partie des pays Séfarades, l'usage est cependant de donner
le nom des grands parents de leur vivant, avec une priorité - selon certains
- au grand père paternel pour le premier enfant et au grand père
maternel pour le suivant. Cet usage est attesté par le Ramban (Na'hmanide),
qui, lorsque son premier fils lui donna un enfant, le pria de ne pas l'appeler
Moché "comme il aurait dû faire", mais de l'appeler Yonah
du nom de l'autre grand père, Rabbi Yonah le 'Hassid de Gérone,
qui venait de décéder.
Il n'est pas d'usage non plus de nommer d'après le nom de quelqu'un qui
est mort dans sa jeunesse. (Dans certaines communautés, on nomme cependant
l'enfant du nom de quelqu'un décédé jeune en rajoutant
un nom, souvent un nom d'animal: Tsvi, Zeev, etc...). De même, il n'est
pas d'usage de donner à un enfant un nom d'un personnage biblique antérieur
à Avraham, si ce n'est pour perpétuer le souvenir de quelqu'un
qui portait ce nom là.
Lorsque les parents choisissent le prénom hébraïque de leur
enfant, ils doivent choisir un prénom qu'il sera fier de porter tant
dans sa vie religieuse (lorsqu'il sera appelé à la lecture de
Torah, ou sur sa Ketouva, contrat de mariage), que dans sa vie d'écolier
ou dans son travail.
Lorsqu'un enfant porte deux prénoms ou un nom composé, il est
préférable de l'appeler couramment d'après son nom complet.
Différents usages existent quant à la date de nomination d'un
enfant qui ne peut être circoncis au huitième jour : soit son père
le nomme lorsqu'il monte à la Torah après la naissance, soit on
attend la circoncision tardive, en usant en attendant d'un diminutif.
Lors de la nomination, il est préférable de nommer un enfant d'après
un nom "d'origine" plutôt que par un surnom ou un diminutif:
Avraham, plutôt que Avi, Leïb plus que Leïbish ou Leïboush
!), etc ...
Il est important que le prénom juif donné ce jour soit mémorisé,
et surtout utilisé dans la vie courante. Il est d'ailleurs de plus en
plus répandu que le nom donné à l'état civil soit
le même que le nom hébraïque donné lors de la nomination,
ou son adaptation française. A noter que la loi française permet
maintenant de nommer à l'état civil un enfant d'un nom à
consonance "étrangère" sans avoir besoin de recourir
à des procédures procédurières.
Il n'est pas toujours aisé de faire concorder un prénom hébraïque
avec un prénom français de même étymologie: si Yaacov
cadre avec Jacob ou Jacques, Yossef et Its'hak avec Joseph et Isaac, Eliahou
avec Elie, Aryé à la limite de Léon, Yéhoudah avec
Judah ou ... Léon, ...le passage de Avraham à Albert ou de Chalom
à Charles est de la pure improvisation. Des prénoms à la
mode (même en Israël) comme Yoann évoquent plutôt le
celtique et ne devraient pas être donnés en tant que prénom
juif.
Les modes de prénom faisant le reste, il est peu fréquent de rendre
Ra'hamim par Clément, Baroukh par Benoît, Acher par Félix
ou Fortuné, Nathanaël par Dieudonné, Brakha par Bénédicte,
Levana par Blanche, Chochanah (ou Vered, Vardit) par Rose ...
Pour les prénoms judéo-arabes, au reste fort honorables à
porter, certaines équivalences hébraïques existent: Messaoud
= Acher, Fradji = Raphaël.
Nous donnons ici en annexe les prénoms courants de garçons que
nous avons notés sur plus d'un millier de circoncisions, ainsi que les
quelques associations les plus fréquentes, afin de guider le choix des
parents, tant dans le choix d'un prénom que ... dans son orthographe.
Nous avons retenu l'orthographe la plus courante, en rendant le khaf par "kh"
et le 'heth par "'h". On notera que Héli (s'écrivant
avec un Ayin) n'a aucun rapport avec Elie, francisation de Eliahou.
Une conférence de Rav Chaoul Sillam de Jérusalem: https://www.youtube.com/live/iveoG92H1K4?feature=share
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Aharon Altabé
D'après "Véyikaré Chémo" Recueil sur la
naissance et la circoncision.
Edition Gilwern.
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Vous pouvez consulter une liste de 170 noms de garçons et leurs associations les plus courantes (extrait de "Véyikaré Chémo" Recueil sur la naissance et la circoncision).
Vous trouverez également une liste commentée de près de 2000 prénoms juifs (garçons et filles) présentée par le Rabbinat du Québec.
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