Kitsour Choul’han Aroukh.

(Abrégé du Choul’han Aroukh)

Chapitre 163.

1 C’est un commandement positif pour un père de circoncire son fils, ou d’honorer quelqu’un et le déléguer pour effectuer la circoncision. Le père posera l’enfant sur les genoux du Sandak (1) et mettra dans la main du Mohel le couteau de circoncision. Il restera à ses côtés durant la circoncision pour montrer que celui ci agit en tant que son délégué.
Entre la section du prépuce et son déchirement pour retournement (la pri’ah), il prononcera la bénédiction " Qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous a ordonné de le faire rentrer dans l’Alliance de notre ancêtre Abraham "(2).
On se doit de chercher le Mohel et le Sandak les plus adéquats par leur droiture. Il est d’usage qu’on ne donne pas une seconde fois le mérite d’être Sandak à une personne qui a déjà tenu un enfant précédent.
Si l’on a déjà appelé un Mohel, il est interdit de changer et d’en appeler un autre, car il est dit " Israël ne commet pas d’iniquité et ne parle pas un double langage ". De même si l’on a appelé un Mohel, qui entre temps s’est absenté et le père croyant qu’il ne reviendrait pas en a appelé un autre, c’est le premier appelé qui circoncira l’enfant s’il est de retour.

2 On a l’habitude que l’assistance se tienne debout lors de la Brit Milah, ainsi qu’il est dit " le peuple se tenait dans l’Alliance ", à l’exception du Sandak qui reste assis pour tenir l’enfant.
Après que le père a prononcé la bénédiction " de le faire rentrer dans l’Alliance d’Avraham Avinou " et que l’assistance a répondu " Amen ", tous ajoutent " de même qu’il est rentré dans l’Alliance, qu’ainsi il accède à l’étude de la Torah, à un bon mariage et à l’accomplissement des Mitsvot ".

3 Le Mohel doit connaître les règles de la Brit Milah, s’assurer que l’enfant est en bonne santé, et la maman doit être avertie de signaler toute anomalie.

4 On doit bien veiller à ne pas circoncire un enfant qui présente le moindre soupçon de maladie, car la préservation de la vie repousse tout : il sera toujours possible de circoncire ultérieurement, mais on ne pourra pas ramener une âme disparue. On consultera le Choul’han Aroukh Yoré Déah, chapitre 262 et 263, pour voir quand sera fixée la Brit Milah d’un nourrisson qui était malade et a guéri.
Dès que l’enfant est apte à être circoncis, il est interdit de repousser la Mitsvah pour quelque raison que ce soit, serait ce pour avoir plus d’invités ou autres, et on circoncira dès que cela est possible, mais ni un Chabbat ni un jour de fête(3).

5 Une femme dont deux garçons sont décédés des suites d’une Brit Milah, et pour lesquels la circoncision semble avoir contribué au décès en les affaiblissant, ne fera pas circoncire son troisième enfant avant qu’il n’ait grandi et pris des forces. De même, si une femme et sa sœur ont perdu un enfant dans ces circonstances, les autres sœurs ne feront pas circoncire leurs enfants avant qu’ils n’aient repris des forces.

6 Pour un enfant né peu avant ou peu après le coucher du soleil, on interrogera un Rav pour savoir quand aura lieu sa circoncision.

8 On a l’habitude de faire un repas de fête le jour de la Brit Milah, car toutes les Mitsvot que les Juifs ont reçues avec joie, comme la Mitsvah de la Brit Milah, sont encore de nos jours accomplies dans la joie. Un verset des Psaumes dit " je me réjouis de Tes ordres " est relié par nos Sages à la pratique de la Milah. Celui qui a la possibilité de faire un vrai repas, et se contente de servir un café et des douceurs, commet une erreur. Si quelqu’un est invité formellement à un repas de Brit Milah auquel il sait que participent des Sages, il se doit d’y aller.
On a encore l’habitude de servir une collation de fruits et boissons le Vendredi soir qui précède la Milah, et c’est également un repas de Mitsvah.
La veille de la Milah, on se réunit dans la maison de l’enfant pour y étudier la Torah et y faire une petite fête. Cette réception n’a pas le statut de Séoudat Mitsvah(4), car ce n’est qu’une coutume.

Notes
1 - Dit " parrain ".
2 - Les Séfarades ont l’habitude de rajouter la bénédiction " chéhé’héyanou ..., Qui nous a fait vivre, nous a maintenus et nous a amenés jusqu’à ce jour ".
3 - Dans le cas d’une Brit Milah retardée, on ne pourra circoncire l’enfant un jour de Chabbat ou Yom Tov.
4 - Cette réception n’a pas le statut de Séoudat Mitsvah en ce qui concerne par exemple la possibilité de manger de la viande, boire du vin ou jouer de la musique, dans les jours précédant Ticha Beav.

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Ce paragraphe est un extrait du livre

"Véyikaré Chémo",
Recueil sur la naissance et la circoncision,
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